Lignum Holzwirtschaft Schweiz

Du bois durable pour la protection du climat

Plus d'une centaine de pays, du Brésil à la Russie, veulent mettre fin d'ici à 2030 à la déforestation pour protéger le climat. C'est un signal fort pour la préservation des forêts primaires dans le monde. Dans le même temps, il est important de promouvoir de manière cohérente le bois en tant que matière première issue d'une exploitation durable, comme en Suisse. Ce bois a en effet un potentiel élevé de protection du climat.

Conférence de Glasgow sur les changements climatiques : de la surexploitation à la durabilité des forêts.

 

La protection globale des forêts primaires est indispensable; leur surexploitation contribue de manière significative au réchauffement climatique. La déclaration faite le 2 novembre dernier par plus d'une centaine de chefs d'État et de gouvernements lors du sommet sur le climat COP26 à Glasgow est donc un geste fort sur le plan politique. Toutefois, il est tout aussi important, sinon davantage, qu’une utilisation de la forêt respectant les critères du développement durable, comme pratiqué en Suisse ou en Europe, progresse à l’échelle mondiale.

Une économie qui se dirige vers la bioéconomie doit de plus en plus être basée sur l'utilisation généralisée de matières premières renouvelables. En particulier, la récolte et l'utilisation durables du bois doivent devenir, dans les décennies à venir, la pierre angulaire d'une telle économie. En ce sens, il convient de faire une distinction claire entre la gestion durable des forêts, telle que la Suisse la connaît, et les pratiques destructrices, qui sont condamnées à juste titre dans de nombreuses régions du globe.

Le bois issu de la sylviculture durable doit être promu de manière décisive. Il a en effet un énorme potentiel en matière de protection du climat. Chaque mètre cube de bois stocke le carbone d'environ une tonne de CO2 de l'atmosphère. Si le bois est utilisé pour des applications durables, telles que la construction et les aménagements intérieurs, le carbone reste déposé pendant des décennies, tandis que dans la forêt, le gaz à effet de serre est à nouveau lié par des jeunes arbres en pleine croissance.

Les bâtiments représentent encore 24% des émissions de CO2 dans notre pays. L'exploitation du potentiel de protection climatique du bois, notamment dans le secteur du bâtiment, est donc à l'ordre du jour en Suisse. En effet, chaque mètre cube de bois neutralise non seulement une tonne de CO2 lors de sa croissance, mais il permet également d'épargner au climat environ une tonne de CO2 supplémentaire s'il se substitue à d'autres matériaux gourmands en énergie ou à fortes émissions de gaz à effet de serre.

La matière première requise est disponible en abondance dans la forêt suisse, de même que les produits et technologies nécessaires à la construction et à l’aménagement intérieur. Il suffit d'avoir la volonté politique de fixer le cap d'une utilisation cohérente en termes de protection du climat.