Lignum Holzwirtschaft Schweiz

La gestion des forêts ne nuit pas à la biodiversité

La sylviculture orientée par les subventions menace-t-elle la biodiversité de la forêt, comme le dénonce une étude publiée cet été ? Non, répond la Task Force Forêt + Bois + Energie. Dans les faits, la biodiversité au sein des forêts suisses est déjà élevée et augmente depuis plusieurs années.

La gestion des forêts ne se fait pas au détriment de la biodiversité.
Image EFS Berne
 

Il y a quelques semaines, l’institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL a publié une étude réalisée avec des organisations environnementales sous le titre « Subventions dommageables à la biodiversité en Suisse ». De même que de nombreux autres secteurs, l’économie forestière ne présente pas non plus un bon score. Les auteurs avancent que les subventions visant à améliorer la compétitivité économique des entreprises forestières entraîneraient soi-disant un appauvrissement de la biodiversité en forêt.

La Task Force Forêt + Bois + Energie TF FBE prend clairement position contre les conclusions tirées de cette étude et reproche aux auteurs de présenter les faits de façon distordue. En réalité, la biodiversité dans la forêt suisse est déjà riche et continue à augmenter depuis des années (voir le rapport de résultats de l’IFN 4). D’autre part, de nombreuses entreprises forestières travaillent depuis des années de façon déficitaire. Les mesures indispensables et urgentes pour adapter la forêt au changement climatique exigent justement des moyens financiers supplémentaires, qui doivent entre autres être générés par le biais de modifications structurelles dans l’économie forestière. La suppression des actuelles subventions destinées à l’économie forestière impliquerait une accentuation de la sous-exploitation des forêts, avec toutes les conséquences négatives qui vont de pair et qui concernent aussi la biodiversité dans une large mesure. Une de ces conséquences serait également de réduire la disponibilité de la matière première bois dont l’industrie du bois a besoin.

Actuellement, le plus grand problème est vraisemblablement le changement climatique. Il pourra uniquement être arrêté par la substitution des matériaux et des agents énergétiques dommageables pour l‘environnement. Le bois est une matière première renouvelable, neutre en CO2 et disponible localement. Une nouvelle extensification de l’économie forestière suisse n’aurait que peu d’effet pour faire augmenter une biodiversité forestière déjà forte, mais cela réduirait les chances du bois d’apporter sa contribution extrêmement importante dans la résolution de nos problèmes les plus urgents.

Texte Task Force Forêt + Bois + Energie

Liens:  www.taskforcebois.ch /  Etude WSL